Calm Down; feat Cartlon K. Brown|

Je bouillonnais et me retenait de l'insulter, de la frapper, de l'étrangler...Oui, je parle de Shizuka-chan ! Elle était postée juste devant moi et n''arrêtait pas de dire que c'était moi. Je ne savais exactement de quoi elle parlait et au début, on parlait anglais. Ensuite, la situation s'est tellement envenimée qu'on s'est mis à parler japonais :


°Traduction : J'ai rien fait ! Pourquoi tu dis que c'est moi ?°

"Watashi wa sore ga 1 tsu dake oroka na mono o okonau koto ga dekiru kamo shire nainode, sore wa anata da to iu !"

°Traduction : Je dis que c'est toi parce qu'il ne pourrait y avoir qu'un seul idiot capable de faire ce genre de choses !°

Elle avait un ton tellement maternel ! Mieux vaut s'arrêter là, sinon je crois que j'étais bon pour l'insulter comme un porc et la battre sans remords. Les gars avaient préféré rester en retrait, on était parti pour une engueulade digne de marchands de poisson. Au lieu de réagir violemment, je pris une grande bouffée d'inspiration, levai les mains en l'air avant d'expirer et rabaisser mes mains en signe d'abandon. Je pris alors la direction de la salle de musique. En chemin , j'essayais de me calmer le plus possible, mais rien y fait ! Heureusement pour elle sue j'ai préféré partir, elle m'avait tellement énervé ! C'est alors que je me dirigeai vers la porte arrière de la salle. Je montai les escaliers d'un bond et arrivé là, j'attrapai longtemps la poignée de la porte en la serrant le plus possible. A tous les coups, quelqu'un était derrière tout ça. Shizuka peut être tellement naïve, parfois ! Elle a été dupée et ne s'en est même pas rendue compte. Je sentis alors qu'une larme tomba sur mon poignet.


°Traduction : crotte ! Pourquoi elle ne m'a pas cru ?°

J'ouvris violemment la porte et me rendit compte qu'il y avait du bruit. Pas du bruit, on jouait de la musique. C'était pas japonais, c'était occidental. Oasis ! A tous les coups ! Je fermai alors la porte et scrutai la salle : il y avait le piano,une trompette, un cor, des instruments de toutes sortes, acoustiques comme électriques, et de toutes ethnies. Je me rendis compte que le gars qui jouait de la guitare ne semblait pas s'être vraiment soucié de moi. Je scrutai une deuxième fois la salle et vis une basse placée non-loin du garçon. Moi, c'est pas le garçon qui m'intéresse, c'est l'instrument ! Tout en marchant d'un pas rapide mais néanmoins feutré, je jetai ma casquette qui se posa en douceur sur le grand piano à queue. Je pus enfin me concentrer sur l'instrument : c'était une basse Cort, une six-cordes qui plus est ! Je vérifiai d'un coup d'oeil si les cordes étaient bien tendues. Je tirai sur chacune des cordes pour vérifier si elle était accordée. Dans cette musique endiablée, il est difficile d'entendre une basse pour quelqu'un qui n'y fait pas attention ! Moi, j'ai l'habitude et elle était accordée. Je la branchai et la regardai un moment, puis je me mis alors à jouer un solo de basse, je n'en avais complètement rien à faire du son de la guitare, je voulais jouer de la basse. Les notes graves et profondes se distinguaient bien des sons aigües et stridents de la guitare. Mais sans le savoir et contre toutes attentes, les notes graves et aigües se confrontaient pas. Loin de là, elles se confondaient, s'associaient et se complétaient. Je ne m'en étais pas encore rendu compte, la colère avait le dessus...